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08.02.24

w/ DISPARS (Clara Lévy & Alexis Degrenier) + GÉSIR + MICHAËL GRÉBIL LIBERG

Haunted Folklore

   

RECYCLART 13-15 Rue de Manchester B1080

 
 
 
 
 

Clara Lévy au violon et Alexis Degrenier aux percussions, mécaniques, et objets amplifiés forment le duo 'Dispars'. Une exploration sonore et verbale née de l'amitié, un dialogue captivant entre deux musicien·nes passionnant·es. Gésir nous propose un set percutant, bourdonnant, où les sons âpres, sauvages, dissonants se déchirent avec une intensité captivante : Les percussions métalliques, l'orgue électrique, les pipes et la Gaïda (cornemuse).

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20:00
Prix: 7€
+ BAR RESTO

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DISPARS (Clara Lévy & Alexis Degrenier)

Clara et Alexis ont décidé de nommer leur duo ‘Dispars’.
Le terme vient de ‘Différence et Répétition’ de Gilles Deleuze.
« Nous appelons Dispars le sombre précurseur qui met en rapport les séries hétérogènes et dispa-rates (...) Le dispars est différentiel et discordantiel »
« Le dispars est tout à la fois (...) un point de contact ou d’indiscernabilité, distingué dans un brouillard de « voisinage » ou « d’extrême contiguïté », et sur le bord duquel, car il est aussi une profonde faille, « fourmillent » (au sens de fourmilière) de petites différences.»

Cette collaboration est le fruit d’une grande amitié et d’échanges. Dans ce dialogue entre deux des musicien·nes parmi les plus passionnant·es d’aujourd’hui, il est question d’interroger les sons et la parole, l’effacement de ces derniers, l’apparition des lignes et leur dissipation, les souvenirs, l’écriture, leurs hypothèses, de nouveaux sillons à parcourir.

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GÉSIR

Sans alarme, sans procès, sans prévenir l’auditeur coincé en bas, le set débute du haut de la tribune de l’orgue. Bien entendu ça bourdonne, ça percute et ça structure les relations de sons, de résonances et d’espace. Pas certain que ça cherche l’épiphanie, mais que ça batte la brèche d’un sacré ultra païen, ça oui. Les aigus, par exemple, sont violents, tendus même pour les plus ténus d’entre eux. Et clouent alors les yeux sur la hauteur masquée d’où jouent les trois bretteurs. On connaît le truc maintenant : voir pour croire etc, coucou St-Thomas. Ici on est aveuglés pourtant, ou borgnes pour les meilleurs d’entre nous, et c’est l’oreille qui reçoit les claviers non tempérés, les drones habiles, les résurgences frappées avec splendeur et justesse.
Difficile d’éviter l’illustration, de ne pas imaginer l’OST d’une crucifixion filmée par Tarkovski, en recevant cette musique au corps. Or elle ne l’est en rien, illustrative. Elle n’est que musique, et en cela magnifique. L’oreille se fournit alors en autonomie quant aux récits de batailles, en petites guerres peintes sur les enluminures et minuties du Moyen-Âge des peintres bourguignons et flamingants. Le trait est brut, revêche, ne cherche pas l’harmonie mais une chose proche l’élan nécessaire. Grimaçant parfois, plein de grumeaux et d’une vitalité qui dépasse celui qui la fait tinter. Ci-gît la radicale beauté de Gésir.
Par Guillaume Malevoisin à propos d’un concert donné au festival Météo dans l’Eglise Ste Geneviève de Mulhouse en aout 2020.

Camille Émaille :: metallic percussions
Jean Luc Guionnet :: electric organ
Julien Desailly :: Gaïda (cornemuse) and pipes

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Une traversée qui déplie le(s) Temps. Deux espaces : l’un au crépuscule du moyen-âge avec Guillaume de Machault, l’autre - comme une coda - au crépuscule du XXème siècle avec Morton Feldman.

 

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Tags : CENTRE D'ARTS

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