Chaque mardi, en lien avec l'expo PASSAGES, deux artistes participants se mettent autour de la table pour parler de leur travail, en présence du public.

LUC DELEU : ‘THE CONTAINER’
Rond-point boulevard Pachéco et rue de la Banque 

‘The Container’ est le projet le plus récent, pas encore réalisé, pour une installation de container de Luc Deleu & T.O.P. Office. Il a été présenté pour la première fois en 2009 puis l’image a été projetée en 2011 à Liège, sur la Place St-Lambert, mais les circonstances ont contraint T.O.P. Office à repousser sa mise en œuvre. La sculpture s’intègre parfaitement dans l’esprit de l’œuvre de Luc Deleu et vient compléter la série existante d’installations de containers en Europe et au-delà. Luc Deleu & T.O.P. office ont réussi, avec ce projet, à créer une image avec un seul et unique container (Less is Less), en le plaçant simplement dans une position singulière. “The Container” prend ici, sur ce rond-point situé pile au-dessus des trains de la Jonction, un sens tout particulier..

Luc Deleu (°1944, Anvers) est architecte, urbaniste et artiste. En 1970, il fonde son propre bureau, T.O.P Office, dont le sigle fait référence à l’appel : Turn On Planning ! Au cours de ces quarante dernières années, Luc Deleu et T.O.P. Office ont bâti une œuvre riche et polyvalente, pas seulement constituée de projets et de plans en architecture et en urbanisme, mais aussi de propositions, d’objets, d’installations visionnaires et de textes critiques. L’‘Orbanisme’, une forme écocentrique d’urbanisme à l’échelle mondiale, qui accorde une attention toute spéciale aux conséquences mondiales des actions humaines, se penche sur les questions essentielles auxquelles sont confrontés l’architecture et l’urbanisme dans la deuxième moitié du 20e siècle et au début du 21e. Avec, en parallèle, un dialogue critique avec la tradition utopique.

PETER BUGGENHOUT: ‘THE BLIND LEADING THE BLIND, HERZLIYA PIECE #1’
Espace sous les voies, au croisement de la rue de l’Argonne et l’avenue Fonsny

Peter Buggenhout est fasciné par l’imprévisible, le chaotique ; dans le fond, l’évolution permanente de la réalité. Il s’inspire d’une expérience basique mais complexe constituée de courants quasi insaisissables de matière et d’énergie. L’artiste capte cette essence dans des sculptures et des installations tourbillonnantes dans lesquelles il estompe le lien entre représentation et abstraction. Ce faisant, il évite sciemment la possibilité d’y puiser une posture évidente. La forme finale oscille dans une série infinie de mouvements visuellement opposés à l’intérieur d’une forme solidifiée, écartant, voire annulant, toute forme de représentation, de symbolisme. Ses sculptures sont constituées de déchets, de matériaux trouvés, de tissus, de cheveux et de sang aussi. Il travaille l’abject : ce qui n’est ni objet, ni sujet. Pour cette exposition, Buggenhout a choisi une œuvre existante la plus proche du flot intarissable qui rythme l’architecture de la jonction Nord-Midi et les flux déréglés de ses utilisateurs. Son œuvre est en suspens entre deux dimensions : elle incarne le flux interne et capte le flux externe sous une seule et unique peau sculpturale.

Peter Buggenhout (°1963, Denderdemonde) habite et travaille à Gand. Il a étudié la peinture avant de se tourner vers la sculpture. Il a exposé, seul ou en groupe, dans plusieurs galeries et musées en Belgique et à l’étranger, comme la Saatchi Gallery (Londres), Galerie Laurent Godin (Paris), Konrad Fisher Gallery (Düsseldorf), Andrea Rosen Gallery (New York) etc. Pendant la période 2012-2014, il prépare les expos au TRACK (SMAK, Gand), PS1 (New York), Palais de Tokyo (Paris), M Leuven, Be-Part, Waregem...