Geertje de Waegeneer montre des images de Kazakhstan

“Astana est pour travailler, Almaty pour vivre”

C’est ce que me dit le chauffeur de taxi quand il vient me chercher à l’aéroport d’Astana, qui est en construction - tout comme le reste de la ville. Soudainement proclamée capitale du Kazakhstan en 1997, le projet reçoit le nom ‘Astana’ ce qui veut dire ‘capitale’. Les travaux doivent être terminés en 2017, date à laquelle la ville organise une expo mondiale sur l’énergie verte, une idée aussi hallucinante que la coupe du monde au Qatar. Le chauffeur continue: “Personne ne veut vivre ici, mais il le faut”.

 Après 1300 km en train entre les 2 villes, je comprends mieux ce qu’il veut dire. Malgré le fait qu’Almaty compte deux fois autant d’habitants qu’Astana, la ville est livrée à son propre sort. C’est une ville modelée par ses habitants où on vit et prie mais selon le président Nazarbajev la ville est ‘indigne de représenter le pays’ car il estime qu’elle est ‘trop chaotique’, comme chaque vraie ville.

Il développe sa vision du future en verre et béton, dans les steppes du nord, tout près de la Russie.

(texte Joost Vandecasteele)